Prise en charge d’une confusion
I. EVALUATION ET DIAGNOSTIC DE LA CONFUSION (DELIRUM DSM-IV-TR F.05.X)
Syndrome neuropsychologique transitoire associé à des troubles cognitifs et comportementaux, et ç de fréquentes idées de persécution :
- Trouble de la conscience avec diminution de la capacité à mobiliser, ou soutenir son attention.
- Troubles cognitifs :
- Troubles de la mémoire
- Et/ou désorientation temporo-spatiale
- Et/ou troubles de la perception (onirisme, hallucinations…) - Idées délirantes possibles (thématique de persécution fréquente)
- Symptomatologie d’instauration rapide et fluctuante
Rappel : Lorsque les hallucinations sont visuelles l’étiologie en est quasiment toujours organique.
Etiologie : toujours organique (même si la presentation peut faire evoquer une pathologie psychiatrique)
- Causes iatrogènes : opiacés, anticholinergiques, corticoïdes…
- Sevrage : alcool, benzodiazépines, …
- Troubles hydro-électrolytiques, hypoxie, hypercapnie, hypoglycémie…
- Syndromes infectieux, comitialité, méningite carcinomateuse, tumeur intra crânienne, douleur, dyspnée…
Les syndromes de sevrage alcoolique peuvent s’accompagner d’un syndrome confusionnel.
Une fiche spécifique leur est consacrée
Une fiche spécifique leur est consacrée
II. CONDUITE À TENIR
- Prévenir si possible ( sevrage, patients âgés, troubles cognitifs préexistants ….)
- Repérer précocement : rechercher un syndrome confusionnel systématiquement devant tout changement de comportement inexpliqué, apparition d’inversion du rythme nycthéméral, de troubles cognitifs, d’hallucinations même intermittentes (la fluctuation des symptômes ne doit pas rassurer : au contraire c’est un élément du diagnostic)
- Traiter précocément : ne pas attendre l’agitation
- La recherche de la cause dépend de l’état du patient mais l’absence de cause identifiée ne permet pas d’éliminer le diagnostic de syndrome confusionnel.
Traitement de première intention (à débuter dès l'apparition des symptômes confusionnels) : voir arbre décisionnel
Appel du psychiatre si :
- Confusion résistante (syndrome confusionnel persistant malgré correction de la cause et plus de 48 h d’Haldol à 10-15 mg/j)
- Doute diagnostique
- Antécédents psychiatriques connus, notamment de nature psychotique, de démence, ou d’intolérance aux neuroleptiques
Mise à jour avril 2014 / 2021