Règles de base concernant la prescription d’une pompe pca d’opioïde pour le traitement de la douleur
- un débit continu d’antalgique
- Et lorsque le patient est plus douloureux il appuie sur une poire branchée sur la pompe et reçoit une dose supplémentaire appelée «bolus»
Les PCA disponibles à Gustave Roussy sont des MICREL de type Rythmic (cf chapitre mode d’emploi)
Administration
Administration pour douleur chronique
Cinq molécules peuvent être utilisées pour ce type de pompe à Gustave Roussy avec des cassettes préparées par la pharmacie pour les douleurs chroniques:
- Deux molécules dans le cadre de l’AMM :
- morphine : concentration de 10mg/ml, cassette de 100ml donc 1000mg
- oxycodone : concentration de 10mg/ml, cassette de 100ml donc 1000mg
- Trois molécules en deuxième intention car hors AMM par cette voie :
- fentanyl : concentration de 50µgr/ml, cassette de 100ml donc 5000 µgr ou 5 mg
- sufentanil : concentration de 50µgr/ml, cassette de 100ml donc 5000 µgr ou 5 mg, délivrance uniquement si validation par un médecin EMASP ou CETD
- péthidine : concentration de 10mg/ml, cassette de 100ml donc 1000mg, délivrance uniquement en pédiatrie
Indications de la PCA en douleur chronique :
- Douleur instable et/ou intense (EN ≥7)
- Voie orale impossible
- Urgence thérapeutique
- Epargne morphinique
Contre-Indications de la PCA :
- Toxicomanie active
- Refus du patient
- Trouble de compréhension
Administration pour douleur aigüe
Concernant la morphine elle peut être utilisée à la concentration de 1mg/ml en post-opératoire ou en pédiatrie, à partir d’un kit fourni par la pharmacie pour une reconstitution par l’infirmière dans le service.
Règles de prescription de la PCA
Préciser les éléments suivants
- identité du patient : nom du patient, prénom, numéro de dossier, date de naissance, poids, débit de filtration glomérulaire
- Contenu de la PCA :
- la molécule utilisée : morphine, oxycodone, fentanyl ou sufentanil (le sufentanil est à prescription exclusive du CETD/EMASP)
- la voie d’administration : IV ou SC
- la concentration - Critères de programmation :
- le débit horaire exprimé en milligramme (mg) ou microgrammes (µg) par heure selon la molécule utilisée
- Le nombre de bolus autorisé par heure
- La période réfractaire, c’est à dire la période pendant laquelle si le patient appuie à nouveau sur la pompe, il ne pourra pas avoir un nouveau bolus. - La prescription doit être tracée :
- Sur Dxcare : s’aider du tutoriel douleur en oncologie dans la plateforme de l’école des sciences du cancer https://formation.gustaveroussy.fr/igr_catalogue.php?catId=GustaveRoussy aller dans « personnel de gustave Roussy » / douleur en oncologie
- Sur papier : Un document unique permet la prescription, la dispensation et l’administration de stupéfiants par PCA
- Dater et signer !
Calculer la programmation nécessaire de la PCA
- En s’aidant du trivolet d’aide à la prescription
- Calcul du taux de base: PRUDENCE
C’EST LE TAUX DE BASE QUI PEUT DONNER UN SURDOSAGE
- Calcul des bolus : fractionner les 10 à 15%, soit 1/8eme de la dose quotidienne en 3 = 1/24ème de la dose quotidienne, pour éviter un bolus trop important donner en IVD, et faciliter l’épargne morphinique
donc bolus = au moins égal à la dose horaire de base, ou plus haut, mais pas plus faible - Nombre de bolus : Au moins 3 par heure , et une PR (Période Réfractaire) de 10 minutes (correspondant au pic de concentration de la morphine IV) pour permettre d’administrer en 20 minutes l’équivalent d’une interdose per os complète
En cas de douleur instable ou en titration on peut mettre plus de 3 bolus/h
PCA : domicile et transfert
PCA et domicile
Le patient peut bénéficier du traitement par PCA au domicile en général sur l'ensemble du territoire.
Cependant, ceci est possible grâce à la collaboration avec la Coordination des Soins Externes (CSE). Il faut donc anticiper ces situations.
La CSE organisera la sortie soit avec une infirmière libérale et un prestataire soit avec une HAD.
PCA et transfert dans un autre établissement
A noter que tous les services hospitaliers, qu’il s’agisse de secteurs conventionnels, de soins de suite ou de soins palliatifs, n’ont pas l’habitude de gérer des pompes PCA d’opioïdes.
En cas de transfert envisagé dans un autre établissement, il est indispensable de s’assurer en appelant l’établissement en question qu’il prend effectivement en charge ce type de traitement.
Les patients lorsqu’ils sont transférés ne peuvent pas sortir avec leur PCA : il faut faire un relai par morphiniques en perfusion pour couvrir le temps du trajet et permettre l’arrivée du patient dans son nouvel établissement dans de bonnes conditions (prévoir temps du trajet + 2 heures).
En cas de difficulté pour les doses ou les modalités de relai d’une PCA pour un transfert vous pouvez contacter l’équipe du CETD au DECT 2890 pour conseil
S. Laurent, E. Treillet, Gustave Roussy, mars 2013 - Mise à jour Octobre 2017 CETD / DISSPO