Critères d’appel du médecin de réanimation - USCM face à une dysfonction viscérale débutante
En cas de pathologie justifiant un transfert en médecine intensive réanimation, la précocité du transfert et de la collaboration entre cliniciens d’onco-hématologie et de réanimation, est un facteur pronostique majeur. L’équipe de réanimation met tout en œuvre pour être disponible dès que la situation médicale d’un patient présente des critères de gravité débutante : N’HESITEZ PAS à appeler (2 2808) LE MIR ou l’AR (Médecin intensiviste réanimateur ou anesthésiste réanimateur).
L’équipe de réanimation met tout en oeuvre être disponible dès que la situation médicale d’un patient présente des critères de gravité débutante :
Ainsi, face à toute dysfonction (et non défaillance) respiratoire, hémodynamique, rénale, métabolique, neurologique, hépato-digestive ou infectieuse débutante (liste non exhaustive) :I. Evaluation collégiale de l’équipe référente du patient, en vue de définir 3 niveaux d’action :
- Patient considéré « à réanimer1 » (prise en charge invasive de défaillances d’organe),
- Patient considéré « à ne pas transférer en MIR (réa – USCM) », mais discussion souhaitable avec le réanimateur pour optimiser la prise en charge médicale en salle.
- Patient en phase terminale ou palliative, prise en charge médicale exclusive par l’équipe du service d’origine, privilégiant le confort.
II. Si situation 1 ou 2, appel du réanimateur dès que survient (événement d’apparition récente) :
- Dysfonction respiratoire = 3 litres d’oxygène.
- Dysfonction hémodynamique = 2 solutés de remplissage (1L de cristalloïdes au total).
- Dysfonction rénale = KDIGO 1 ou 2 (après réalisation d’une échographie et d’un iono u).
- Problème infectieux difficile : appel de l’infectiologue, ou, en son absence, du réanimateur, en cas de choix difficile des anti-infectieux, tableau clinique justifiant d’un prélèvement particulier (ex. fibro-LBA), etc. ; porte d’entrée identifiée avec geste de drainage en attente.
- Dysfonction neurologique : troubles de la conscience, confusion fébrile…
- Toute autre situation impliquant classiquement l’appel du réanimateur : arrêt cardio-respiratoire, etc.
- Toute autre situation plus inhabituelle, mais dont la complexité justifie une expertise collégiale : troubles hépatiques, digestifs, d’hémostase, patient à risque de syndrome de lyse tumorale…
- Dans l’attente d’un transfert vers un autre établissement.
III. Après avis du réanimateur, le patient est :
- Pris en charge en réanimation pour engagement thérapeutique maximal,
- Pris en charge en unité de soins continus pour expertise et traitement, mais avec limitation thérapeutique éventuelle,
- Maintenu dans son service d’origine, avec assistance possible du réanimateur pour la poursuite de la prise en charge, nécessairement simplifiée.
Blot F. Face au problème de la décision d’admission en réanimation des malades porteurs d’une néoplasie. Vers une apporche séquentielle et concertée ? Rev Mal Respir 2001; 18 :109-113. Azoulay E., Blot F. Critère d’admission des patients d’oncohématologie en réanimation. In «Réanimation en oncohématologie», F. Blot et G. Conti, Elsevier, SRLF, Paris 2004, 760-770. Raynard B; Comment soignés et soignants accueillent-ils les décisions d’admission ou de refus en réanimation. DEA d’Ethique Médicale. Benoit et col. Intensive Care Medecine (2014) 40 :1576-1579. Dernière mise à jour : Février 2020. A. Stoclin, Réa, Gustave-Roussy