Prise en charge nutritionnelle préopératoire
I. Champ d’application
Concerne tous les patients devant être opérés quelle que soit le type de chirurgie
II. Evaluation et prise en charge nutritionnelle pré opératoire par le chirurgien et/ou l’anesthésiste
- Dépistage de la dénutrition selon les critères de la HAS + évaluation des ingesta (rien – moins de la moitié – plus de la moitié – la totalité des ingesta habituels ou EVA (0-10))
* toute perte de poids même volontaire expose aux risques de la dénutrition. Un patient peut être dénutri et obèse.
III. Prise en charge nutritionnelle préopératoire
Si dénutrition sévère et/ou ingesta inférieur au 1/3 des besoins (<10 kcal/kg/j ou EVA ingesta <4)
appel du nutritionniste (DECT 4355 ou bruno.raynard@gustaveroussy.fr) pour mettre en place une nutrition artificielle (entérale ou parentérale) de complément d’au moins 7 jours avant l’intervention.
Il s’agit d’une urgence nutritionnelle. Il n’est pas nécessaire de prendre un RdV de consultation de nutrition dans cette indication
Si dénutrition modérée et ingesta supérieurs au 1/3 des besoins (>10 kcal/kg/j ou EVA ingesta > 4) conseils diététiques standards (avis diététique et/ou avis nutritionniste DECT 4355) et prescription de compléments nutritionnels oraux (selon avis de la diététicienne et/ou du nutritionniste)
Si chirurgie digestive, que la tumeur soit ou non d’origine digestive, et quelque soit l’état nutritionnel pré opératoire, prescription systématique d’une immunonutrition orale préopératoire de 7 jours par IMPACT® oral 3 unités par jour (ordonnance de médicament d’exception) en expliquant bien au patient les bénéfices de cette prescription (réduction du risque infectieux postopératoire, réduction durée de séjour)
IV. Prise en charge nutritionnelle postopératoire
- Elle doit être systématique :
- pour tous les patients dénutris en pré opératoire
- chez les patients dont la durée de jeune postopératoire anticipée dépasse 7 jours - Elle doit donc être anticipée et discutée entre chirurgien, anesthésiste et nutritionniste pour choisir la meilleure voie d’administration en fonction de l’état nutritionnel, le type de chirurgie et les comorbidités du patient