Digestif – Douleurs abdominales
Fréquence rapportée
Ipilimumab : fréquent (≥1/100 à <1/10)
Nivolumab : fréquent (≥1/100 à <1/10)
Pembrolizumab : fréquent (≥1/100 à <1/10)
Symptômes
Symptômes d’appel. Caractéristiques
- Heure de début et mode d'installation
- Siège et Irradiation
- Type
- Facteurs favorisant ou soulageant
- Nausées/vomissements
- Arrêt des gaz et/ou des matières
Signes cliniques à rechercher
Fièvre
Diarrhée, constipation
Ictère
Ascite
Examen des orifices herniaires
Signe de Murphy
Signes urinaires, signes gynécologiques
ECG
Signes de gravité
- Défense, contracture
- Distension abdominale
- Fièvre
- Signes de choc
- Syndrome occlusif
- Hémorragie digestive
Recherche antécédents
- ATCD chirurgicaux en particulier digestifs, urinaires et gynécologiques
- Localisation tumorale abdominale, péritonéale
- Evaluation du transit
- Date des dernières règles, contraception
Etiologies
Etiologies fréquentes en oncologie
Compressions tumorales des voies biliaires, des voies urinaires, des canaux pancréatiques
Atteinte tumorale péritonéale
Syndrome occlusif tumoral ou iatrogène
Extension locale d’une tumeur pancréatique
Etiologies dysimmunitaires à suspecter
Entéro-colite dysimmunitaire
Pancréatite dysimmunitaire
Invagination intestinale aigüe sous immunothérapie
Gastrite dysimmunitaire
Péricardite dysimmunitaire, myocardite dysimmunitaire
Pleurésie dysimmunitaire
Syndrome occlusif sur neuropathie entérique
Syndrome occlusif sur hypothyroïdie dysimmunitaire
Insuffisance surrénale aigüe dysimmunitaire
Acidocétose d’un diabète dysimmunitaire
Autres étiologies à évoquer
Digestif : Appendicite, cholécystite (post-drainage biliaire par exemple), angiocholite, ulcère gastroduodénal, pancréatite, ischémie mésentérique, perforation digestive, hernie inguinal étranglée
Urinaire : colique néphrétique, pyélonéphrite, rétention aigüe
Gynécologique : GEU, salpingite, endométrite, kyste+/- torsion ovarienne
Respiratoire : Pneumopathie basale, embolie pulmonaire, pleurésie
Cardio/vasculaire: angor/IDM, péricardite, anévrysme aortique
Métaboliques : Insuffisance surrénale aigüe, hypercalcémie, hypothyroïdie, acidocétose diabétique
Explorations complémentaires
Bilan biologique à réaliser
NFS
Ionogramme sanguin (Na, K), urée, créatininémi
Calcémie, albuminémie
ASAT, ALAT, GGT, PAL, bilirubine, LDH
Glycémie à jeûn
TP, TCA, fibrinogène
Lipase
CRP
ECG
si fièvre : hémocultures PAC et périphériques
BU +/- ECBU
si femme en âge de procréer : b-HCG
si anomalie ECG : troponinémie (cycle)
Sérologies infectieuses
Aucune recommandée
Bilan immunologique
Aucun recommandé
Explorations complémentaires
TDM abdomino-pelvien avec injection
En cas de colique néphrétique, syndrome biliaire, pancréatite aigüe, pathologie gynécologique ou de signe de Murphy : Echo abdominale
Avis spécialisé
Indication d’un avis spécialisé
En cas de signes de gravité associé ou de diagnostic dysimmunitaire
Référent avis spécialisé
Si avis spécialisé nécessaire : coordonnées du référent pour les toxicités sous immunothérapies – Gustave Roussy
Avis urgent (tél) ou semi-urgent (email)
Médecins Gastroentérologues, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre :
Dr. Alice DE MALET
Tel. : 01.45.21.31.50
Email : alice.demalet@aphp.fr
Pr. Franck CARBONNEL
Tel. : 01.45.21.21.21 puis DECT 14211
Email : franck.carbonnel@aphp.fr
Prise en charge
Prise en charge thérapeutique
En l’absence de signes de gravité, prise en charge ambulatoire possible
Selon étiologie : si dysimmunitaire, voir fiche correspondante
Antalgiques usuels selon paliers de douleur OMS, en ajoutant les spasmolytiques (phloroglucinol 2cpx3/j per os)
Antibiothérapie large spectre (Rocéphine 2 g/24h et Flagyl 500mgx3/jour 7 jours) et nutrition entérale exclusive pour les iléocolites avec abcès, en association avec une discussion médicochirurgicale dans une équipe spécialisée dans la prise en charge des maladies inflammatoires digestives
Indication d’une corticothérapie
Pas recommandée tant que l’étiologie dysimmunitaire n’est pas validée par le spécialiste
Conduite à tenir par rapport à l’immunothérapie
Suspendre en l’absence d’étiologie carcinologique évidente si douleur modérée limitation des activités dans la vie quotidienne (Grade 2).Reprise à discuter lors de la normalisation des symptômes Arrêt définitif à discuter si limitation de l’autonomie (Grade 3)
Surveillance
Selon étiologie
Pharmacovigilance
Pour faciliter le processus de déclaration, l’équipe de pharmacovigilance de REISAMIC est disponible pour vous aider
en semaine, de 9h à 18h au : 01 42 11 61 00
par email : phv@gustaveroussy.fr
ou sur le site https://reisamic.fr
CTCAE v4
Abdominal pain
(cliquer sur l'image pour agrandir)