Encephalopathie a l’ifosfamide (Pédia.)
Notion
Multiples étiologies des manifestations neurologiques des enfants traités pour une pathologie maligne: troubles métaboliques, syndrome paranéoplasique, métastase cérébrale, complication médicale (hémorragie, thrombose..) ou cause iatrogène (radio/chimiothérapie).
L’Ifosfamide peut être responsable d’une neurotoxicité centrale y penser devant tout signe neurologique au cours d’une administration d’Ifosfamide mais cela reste un diagnostic d’élimination.
Clinique
- symptômes neurologiques au cours ou au décours de la perfusion d’Ifosfamide
- peut survenir lors de la 1ère administration comme lors des suivantes
- présentation clinique variable: somnolence, convulsions, syndrome cérébelleux, troubles du comportement, coma
Cette complication neurologique est en général réversible sans séquelles à moyen ou à long terme mais de rares cas de décès sont décrits.
Bilan
- Ionogramme sanguin, calcémie, glycémie (éliminer un déséquilibre hydroélectrolytique).
- EEG à réaliser le plus tôt possible. Il est en faveur d’une encéphalopathie (ondes lentes diffuses). Son évolution est un facteur pronostic.
- TDM cérébral en urgence en cas de signes cliniques de focalisation.
- IRM cérébrale.
Traitement
Devant toute symptomatologie neurologique pouvant évoquer une encéphalopathie à l’Ifosfamide :
- arrêt de la perfusion d’Ifosfamide en cours
- correction des troubles hydroélectrolytiques
- Antidote = Bleu de méthylène 50 mg en IV lent sur 30 minutes, toutes les 4 heures jusqu’à régression de la symptomatologie
- traitement des convulsions
- arrêt de toute drogue psychotrope
Réintroduction de l’Ifosfamide
Non formellement contre-indiquée.
Doit être discutée au cas par cas, sous traitement prophylactique par Bleu de Méthylène à raison de 50 mg toutes les 6 heures par voie IV.
Mise à jour en janvier 2016.