Prise en charge d'une crise comitiale
Crise épileptique
Un ensemble de manifestations cliniques brutales, imprévisibles, transitoires qui résultent de l’hyperactivité paroxystique d’un réseau de neurones corticaux ou cortico-sous-corticaux hyperexcitable et de son éventuelle propagation.
EEG : l'examen complémentaire utile au diagnostic mais un EEG normal n'écarte pas le diagnostiic !
Traitement spécifique de crise comitiale grave et/ou état de mal épileptique
Fait appel à une prise en charge spécifique neuro-rénimatoire en plus des gestes cités dans le tableau.
- Appel immédiat du médecin sénior et du réanimateur
- Liberté des voies aériennes supérieures et oxygénation (apport en O2 par un masque haute concentration).
- Accès veineux périphérique dédié aux antiépileptiques et anesthésiques, perfusion de sérum salé isotonique.
- Evaluation en urgence des constantes (TA, FC, SpO2, Température, Glycémie), gaz du sang artériel si possible
- Correction rapide d’une hypoglycémie, hypothermie, hyperthermie, hypotension, trouble métabolique.
- Intubation orotrachéale après une induction en séquence rapide en privilégiant les anesthésiques tels que Thiopental ou Propofol et curarisation, entretien souhaité par benzodiazépines et morphiniques).
- Traitement antiépileptique de délai et de durée d’action courte en première intention en bolus lent 2min :
- Clonazepam 0.015mg/kg ou
- Midazolam 0.15 mg/kg en IV (0.3 mg/kg en IM ou sublingual) ou
- Diazepam 0.15 mg/kg par voie rectale si la voie IV est impossible à obtenir.
- Traitement antiépileptique de deuxième ligne en absence d’efficacité des benzodiazepines :
- Répéter l’administration d’une benzodiazepine comme indiqué ci-dessus
- Phénobarbital 15 mg/kg en IVSE en 10 -15minutes, délai d’action long de 20 min
- Fosphénytoine20 mg/kg en IVSE en 30 minutes, délai d’action de 30 minutes minimum
- Si contre-indication au phenobarbital et fosphénitoine : Dépakine 30 mg/kg ou Keppra 20 mg/kg
- Vitaminothérapie chez tout patient ayant un risque de carence (notamment B1 chez l’éthylique chronique).
- EEG le plus tôt possible.
- Imagerie cérébrale après stabilisation clinique.
- Avis spécialisé neurologique si besoin